wiKo 2016

Nous l’avons inlassablement répété tout au long de l’année, 2015 a marqué un véritable bouleversement dans le monde des smartphones d’entrée de gamme. Désormais, pour moins de 250 euros, il est désormais possible de trouver des appareils de bonne qualité, dotés de beaux écrans et de performances dignes de ce nom. Des constructeurs comme Alcatel One Touch, Acer ou encore Archos ont sorti des appareils au rapport qualité-prix incroyable ces derniers mois. Et Wiko alors ? Et bien il aura fallu attendre la fin de l’année pour que le (presque) français sorte l’un de ses meilleurs terminaux en termes de rapport qualité-prix. Place au Wiko Fever.

FICHE TECHNIQUE

ModèleWiko Fever
VersionAndroid 5.1 Lollipop + Wiko UI
Type d'écranIPS LCD
Taille d'écran5,2 pouces
Définition d'écran1920 × 1080 pixels
Résolution d'écran423 ppp
Traitement anti-rayuresGorilla Glass 3
SoCMediaTek MT6753
CPU8 × Cortex-A53 @ 1,3 GHz (64-bits)
GPUMali-T720 MP3 @450 MHz
Mémoire RAM3 Go LPDDR3 800 MHz
Mémoire interne16 eMMC
Mémoire externemicroSD (jusqu'à 64 Go) sur emplacement SIM
Appareil photo dorsal13 Mégapixels
f/2.2
flash LED
VidéoFull HD 1080p @30 FPS
Appareil photo frontal5 Mégapixels
f/2.2
Flash LED
Batterie2900 mAh
CapteursAccéléromètre, gyroscope, proximité, boussole, baromètre
Lecteur d'empreintesNon
4G LTECompatible avec toutes les bandes de fréquences 4G françaises
Wi-Fi802.11 b/g/n
Bluetooth4.0
NFCOui
Radio FMOui
GPSGPS + A-GPS
USBmicro-USB 2.0
SIMDouble micro-SIM
Dimensions148 × 73,8 × 8,3 mm
Poids143 grammes
DASTête : 0.236W/Kg
Corps : 0.573 W/Kg
Prix199 € environ
Pour vendre son Fever, Wiko a mis en place une campagne de publicité assez osée basée sur des relations des histoires de couples plutôt pimentées, qui nous ont moyennement fait rire, mais passons. Le seul point commun indéniable entre ces publicités et le téléphone concerne l’aspect fluorescent des tranches du téléphone et les préservatifs eux aussi fluorescents que l’on peut trouver dans la boîte de son édition limitée.
Cette fiche technique révèle toutefois un smartphone ambitieux. Pour moins de 200 euros, la proposition est très intéressante. On y trouve un écran Full HD — encore très rare sur cette gamme de prix —, un SoC de milieu de gamme de chez MediaTek déjà rencontré chez des appareils de Meizu, 3 Go de RAM (surprenant pour un appareil Wiko) et un capteur photo de 13 MP. Aucun doute, il s’agit bien d’un concurrent des Idol 3 et autres Diamond 50, ces champions du rapport qualité-prix de 2015.


LE SMARTPHONE DOUBLE FACE

Depuis le début de l’année, lorsqu’il s’agit de smartphones à plus de 150 euros Wiko fait toujours des efforts sur le design. Et sur le Fever, cela se ressent. Le premier bon point, c’est que le mobile est dans l’ensemble plutôt réussi. Avec ses tranches en métal (ou recouvertes de métal, on ne sait pas trop), son épaisseur de 8,3 mm et ses bordures d’écrans assez fines, il est très éloigné des designs grossiers auxquels Wiko nous a habitués l’année dernière. On ne va pas s’en plaindre.
La prise en main du téléphone est d’ailleurs plutôt bonne. J’apprécie tout particulièrement le confort de l’appareil. Les tranches en métal arrondies associées à l’écran bombé sur les côtés (écran 2,5D) en font un smartphone qui ne coupe pas les mains et se révèle très agréable au quotidien. Bon point supplémentaire, les boutons physiques placés sur la tranche droite sont bien placés et tombent très bien sous le pouce. Un vrai bonheur.
Il brille dans la nuit ?
L’un des arguments de vente du Wiko Fever concerne ses bordures d’écrans fluorescentes qui apparaissent dans le noir. Ne comptez pas sur ces bordures pour choper en boîte, on parvient à peine à discerner le cadre du téléphone dans l’obscurité. Elles serviront au mieux à retrouver son mobile dans sa chambre au milieu de la nuit.
Pour un smartphone de 5,2 pouces, il est d’ailleurs très grand, un peu trop même. À quelques millimètres près, il fait la même taille que mon OnePlus One. Autrement dit, il est pratiquement impossible d’utiliser le téléphone avec une seule main. Dommage. De la même façon, si les bordures d’écran sont assez fines, je regrette l’épaisseur du téléphone au-dessus et en dessous de l’écran. Wiko aurait facilement pu intégrer les boutons de navigations en dehors de l’écran tant ce téléphone est imposant.
Autant la façade et les tranches du téléphone sont irréprochables, autant je trouve l’arrière du Fever raté. Wiko a opté pour une coque en plastique dont le motif visuel rappelle visuellement le cuir. Esthétiquement, c’est plutôt réussi. Mais le toucher est vraiment désagréable et me rappelle plus une mauvaise croûte mal durcie qu’une peau de vache finement tannée. Ce plastique est trop fin et trop grossier pour faire illusion. Une coque lisse aurait été largement préférable.
Pour terminer sur cette coque, on ne peut qu’être circonspect concernant les finitions. Est-ce moi qui l’ai fait tomber une fois de 1 mètre de haut ou le téléphone de base ? En tout cas, on peut facilement voir des jours apparaître dans cette coque amovible et un peu grinçante. Il fait peu de doute qu’elle ne va pas très bien vieillir. La prise Jack, qui déborde de la tranche supérieure du téléphone n’est pas non plus ce qu’on a vu de plus esthétique cette année. Enfin, sous la coque se trouve une batterie non amovible et deux emplacements pour les cartes micro-SIM et la carte microSD.

ÉCRAN : LA VIE EN ROSE

Alors que les neuf dixièmes des smartphones de Wiko disposent d’écran au mieux HD, le Fever embarque un écran Full HD. Cet écran, on le disait est plutôt réussi visuellement. Non seulement le verre qui le recouvre est en 2,5 D, mais en plus Wiko a intégré un verre de protection Gorilla Glass 3 (alors que les smartphones haut de gamme récents disposent depuis presque un an du Gorilla Glass 4).
Au quotidien, cet écran se montre agréable à l’utilisation. Ses angles de vision sont bons, avec des couleurs qui restent homogènes suivant l’angle où l’on regarde l’écran. Wiko a également intégré un écran OGS, qui rapproche l’affichage de la vitre de l’écran, rendant la lecture très confortable. Un élément choque toutefois dès le premier coup d’œil : cet affichage a tendance à beaucoup trop tirer vers le rose. La moindre fenêtre avec un fond blanc semble rose-violet.

Le verre 2,5 D confère un aspect premium au téléphone.
Une impression qui a été confirmée par notre sonde, qui indique que cet écran prend le rose pour du blanc : son point blanc dérive trop vers le rose. Dommage, puisque ses autres caractéristiques techniques sont plutôt bonnes. Nous avons mesuré une luminosité de 450 cd/m² (ce qui est bon, quand on sait que la moyenne est proche des 400) et un contraste très correct de 1:1200.

Miravision permet de modifier, entres autres, la température des couleurs de l’écran.
Il faut également noter que ce smartphone comprend un menu Miravision — comme tous les appareils mobiles équipés d’une puce MediaTek — dans ses paramètres d’affichages. Il permet théoriquement de modifier de nombreux paramètres d’affichages comme la température des couleurs, le contraste ou la saturation des couleurs. Dans les faits, il est possible d’atténuer très légèrement ce rose en jouant avec ces menus, mais trop peu pour que le résultat soit vraiment probant.


WIKO UI : SOBRE ET EFFICACE

Depuis le milieu de l’année, Wiko équipe ses téléphones d’Android Lollipop, ici en version 5.1. C’est la traditionnelle interface Wiko UI qui recouvre le tout. Une interface que l’on connaît bien, puisqu’on l’a rencontré à de nombreuses reprises cette année, que ce soit sur le Wiko Selfy ou sur le Rainbow Up 4G.

Il y aurait beaucoup à dire sur les wallpapers qui sont des exemples de laideur.
Par rapport à ces deux appareils, pratiquement rien n’a changé. Il s’agit toujours d’une interface à mi-chemin entre Android Stock et une interface chinoise sans tiroir d’applications. Toutes les applications sont donc présentes sur le bureau et il est possible d’épingler quatre raccourcis maximum en bas de l’écran. Pour le reste, c’est de l’Android Stock tout ce qu’il y a de plus classique, que ce soit dans la disposition des raccourcis de la barre des notifications, l’affichage du mode multitâche ou la couleur du menu des paramètres.

Gestures et raccourcis pratiques sont au programme.
Wiko s’est finalement surtout contenté de rajouter quelques fonctions pratiques. Citons entres autres la possibilité d’allumer ou d’éteindre l’écran avec des doubles tapes, de lancer la lampe torche avec une gesture sur l’écran éteint ou de retarder l’alarme ou retournant le téléphone. Simple, pratique et peu envahissant.

Le clavier a été remplacé par un clavier Google de base. On ne s’en plaint pas.
Wiko a même fait des efforts sur les applications préinstallées. Le plus notable est sans conteste la disparition de l’ancien clavier bourré d’achats in-app qui a été remplacé par un bon vieux clavier Google. Le reste est plutôt léger puisqu’on retrouve un lecteur musical et de vidéo, une lampe torche, une application de radio et quelques outils pour vider la mémoire du téléphone. Autre bonne nouvelle, le téléphone est livré par défaut avec 16 Go de mémoire interne. Et il en reste un peu plus de 9 Go lorsque le téléphone est allumé et mis à jour pour la première fois.


DES PERFORMANCES DIGNE D’UN BON TÉLÉPHONE DE MILIEU DE GAMME

Pour son smartphone de milieu de gamme, Wiko n’a pas opté pour une puce de Qualcomm mais pour une puce MediaTek. Il est difficile de s’y retrouver dans les nombreuses appellations du concepteur de puce taïwanais. Ici, il s’agit du MT6753, un SoC que nous avons déjà rencontré sur le Meizu M2 Note et dont les performances nous avaient déjà convaincues.
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